
Carnet de voyage #2 – 54 heures à Cologne
Et bonjour les voyageurs, me voilà arrivée à Cologne (=Köln), seconde ville de mon voyage en train en solo à travers l’Europe. Que faire en 54 heures à Cologne ? Toujours en quête de découvertes et de rencontres humaines.
Mais un peu de culture G sur Cologne avant :
- Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 95% de la ville a été détruite. Contrairement à Francfort, Cologne n’a pas choisi de reconstruire son centre-ville à l’identique, mais a préféré miser sur des bâtiments plus modernes.
- Sais-tu combien de bombes a reçu la cathédrale sans jamais céder ? 14 au total ! On raconte d’ailleurs qu’elle est restée debout, tout comme l’église Saint-Martin, car elles servaient de points de repère aux bombardiers.
- Le pont de Hohenzollern avait un usage militaire, et ce sont les Allemands eux-mêmes qui l’ont détruit pour ralentir l’avancée ennemie. Ce sont ensuite les habitants qui ont participé à sa reconstruction. Aujourd’hui, il est le cœur de la ville, orné de ses 40 tonnes de cadenas.
- Comme son nom l’indique, Cologne est la ville de l’eau de Cologne… mais pourquoi ?
54 heures à Cologne
Quelle facilité d’utilisation avec le ticket Interrail ! Tu choisis ton jour de trajet (modifiable jusqu’à 24h avant), et tu peux changer de train autant que tu veux dans la journée tant que tu ne changes pas de date. J’avais réservé un train à 13h, mais étant arrivée plus tôt à la gare, j’ai pu prendre celui d’avant.
En arrivant à Cologne, je me suis directement installée de l’autre côté du Rhin, à 5 minutes à pied de mon auberge de jeunesse. L’ambiance ressemblait davantage à celle d’un hôtel : pas d’espace commun, ni d’organisation favorisant les rencontres. Dommage, car c’est souvent ce que l’on recherche dans une auberge. En plus, les prix étaient assez élevés : 60€ la nuit avec petit déjeuner pour une chambre de 4 lits. Le côté positif : j’ai eu la chambre pour moi seule pendant deux nuits.
Mardi 5 août – Première soirée
Cette première après-midi, j’en ai profité pour réfléchir à ce que je voulais découvrir de la ville. Une grande première pour moi : arriver uniquement avec l’hébergement réservé. C’est l’un des challenges de ce voyage : programmer le moins possible et laisser place à l’instinct, tout en notant quand même les incontournables de Cologne pour ne rien manquer.
Je suis restée un peu à l’auberge, puis j’ai flâné dans le quartier pour dîner. Oui, un dîner en solo ! Le premier de ce voyage, mais accompagné de ma Kindle.
En me baladant, je suis tombée sur le restaurant Em Bierstüffge. L’extérieur paraissait très local, mais j’avais lu quelques avis négatifs sur l’accueil des étrangers. Par contre, tout le monde vantait la cuisine. Alors, je me suis lancée ! Et effectivement, les serveurs paraissent un peu froids au premier abord, mais dès que tu t’essaies à quelques mots en allemand (« bonjour », « merci »), l’attitude change complètement.
Pour manger, j’ai pris un plat typique : le Currywurst, une saucisse servie avec une sauce au curry et des frites.



Mercredi 6 août – Immersion
J’avais réservé un free tour pour plonger plus facilement dans l’histoire de la ville. Ni une ni deux, me voilà en train de traverser le pont de Hohenzollern. Une vue imprenable sur la cathédrale et le cœur de ville… souffle coupé, larmes de joie. C’est exactement ce que je recherche dans ce voyage : savourer chaque instant, à mon rythme, en solo.



Lors de cette visite guidée, nous avons passé 2h30 à arpenter les ruelles du centre-ville, en commençant par la cathédrale. Celle qui a résisté aux 14 bombes qui lui sont tombées dessus. Nous avons aussi découvert l’Alter Markt, l’Old Market, l’église Saint-Martin, le Fischmarkt… avec beaucoup de références à l’Empire romain.






Vers 14h, j’ai pris un snack de galettes de pommes de terre (Reibekuchen) chez Rievkoochebud. Ensuite, direction le quartier belge : un mélange surprenant d’anciennes bâtisses, de zones modernes, voire industrielles, avant de retomber sur une atmosphère bohème.
Puis pause lecture au Hiroshima-Nagasaki Park. Jamais sans ma Kindle : j’aime m’asseoir, observer les passants, m’imprégner du rythme de vie local. En rentrant, je suis passée par le Rheinboulevard pour admirer la vue sur le cœur de ville. Une nouvelle fois : à couper le souffle.



Le soir, j’ai tenté le Gaststätte Lommerezheim, un bar-restaurant à deux minutes de mon auberge. Arrivée vers 20h, on m’a proposé une place sur une grande table de 6, entre deux groupes. Un peu intimidée au début, mais finalement très accueillant : on a parlé anglais, échangé des histoires, et de nouveaux locaux se sont joints à nous dans la soirée. Une super expérience.



À Cologne, le service a une particularité : les serveurs circulent avec des plateaux de bières Kölsch déjà servies. Dès que ton verre est presque vide, ils le remplacent et marquent un trait sur ton sous-verre en carton. À la fin, tu n’as qu’à présenter ce carton pour payer.
Grâce aux locaux, j’ai aussi goûté un plat assez spécial : un tartare de porc cru (Mett). Oui, du porc cru, servi sur du pain avec des oignons. Contre toute attente : délicieux !
Jeudi 7 août – Dernières heures
Nouvelle journée de marche : Rheinpark, puis panorama imprenable depuis la Triangle Tower. Ensuite, j’ai retraversé le pont de Hohenzollern pour longer les quais et découvrir l’ancien quartier portuaire. Complètement réaménagé, il accueille aujourd’hui des bureaux et logements de luxe, avec trois énormes immeubles en forme de crochet ou de L inversé, rappelant les anciens porteurs.






Puis balade le long des anciennes murailles romaines au sud, avant une pause açai au Rheinboulevard, livre en main.
En fin de journée, j’ai retrouvé Andrea, une connaissance, pour un matcha, puis rencontré quelques membres d’un réseau local. Enfin, j’ai récupéré mon sac pour embarquer dans le train de nuit vers Prague.
Mes conseils pour Cologne
- Le centre-ville se visite très bien à pied, inutile de prendre le petit train touristique ou un citytour.
- Profiter de la vue au Rheinboulevard, avec un livre, une boisson ou un pique-nique.
- Aller dans un bar, seul(e) ou à deux, et engager la conversation : les locaux sont très ouverts.
- Entrer dans la cathédrale : c’est gratuit et vraiment somptueux.
- Pour un train de nuit : pense à réserver ton siège ou ta couchette à l’avance. Dix heures sur une banquette partagée, c’est une expérience… mais pas la plus reposante.
As-tu lu mon périple à Francfort ? Sais-tu pourquoi je me suis lancée dans ce voyage ?
Profite de ce carnet de voyage pour suivre mes aventures ✨


